Depuis juillet 2021, la réalisation d’un Diagnostic de Performance Énergétique est exigée pour toute mise en location, y compris pour certains baux professionnels. L’absence de mention du DPE dans un contrat expose désormais à des sanctions, même si le local n’est pas à usage d’habitation.
En 2025, cette obligation s’étend et se précise : les critères d’exemption se réduisent, les contrôles se renforcent. Certaines surfaces échappent encore à la règle, mais les marges de manœuvre diminuent, notamment pour les propriétaires de bureaux ou de locaux commerciaux. Les tarifs du diagnostic restent encadrés, mais les écarts peuvent surprendre selon la zone géographique et la complexité des locaux.
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Plan de l'article
dpe bail professionnel en 2025 : ce qui change pour les propriétaires et locataires
En 2025, la loi climat résilience redéfinit la donne pour l’immobilier professionnel. Le dpe bail professionnel devient la norme pour pratiquement tous les locaux tertiaires : bureaux, commerces, rien n’y échappe ou presque. Impossible désormais de signer ou renouveler un bail sans intégrer ce précieux diagnostic. Les exceptions se font rares : quelques locaux industriels dépourvus de chauffage peuvent encore s’en affranchir, mais l’étau se resserre.
Le texte introduit des critères de décence énergétique bien plus stricts. Un local classé F ou G au dpe court le risque d’être identifié comme passoire thermique, freinant sa location voire menant à une interdiction pure et simple dans certains cas. La performance énergétique dpe devient un sujet central : une mauvaise classe énergétique pèse sur la valeur du bien, sur la négociation du loyer, et peut même disqualifier le local du marché.
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Pour les propriétaires, la pression s’intensifie : il faut anticiper d’éventuels travaux pour rester dans la course. Les locataires, eux, examinent de près la consommation énergétique inscrite dans le bail. Les discussions entre bailleur et preneur s’articulent désormais autour des charges, du partage des efforts de rénovation, mais aussi de la répartition des frais liés à la performance énergétique.
Voici ce qui s’impose concrètement pour chaque partie :
- Remise d’un dpe conforme à chaque signature ou renouvellement de bail
- Attention accrue à la classe énergétique : les locaux classés F ou G sont désormais dans le viseur
- Conséquences directes sur les finances : négociation des loyers et incitation forte à la rénovation
Le marché n’accorde plus de répit. La réglementation s’affirme : la transition énergétique n’attend plus, et chaque acteur doit s’aligner sous peine de voir ses actifs dépréciés, voire boudés.
Le diagnostic de performance énergétique est-il obligatoire pour tous les baux professionnels ?
Le cadre légal s’est considérablement durci. En 2025, le diagnostic de performance énergétique (DPE) devient incontournable pour la quasi-totalité des baux professionnels. Dès la signature ou le renouvellement, lors d’une mise en location ou d’une vente d’un local commercial, le DPE doit impérativement figurer au sein du dossier diagnostic technique (DDT). L’objectif : garantir au futur occupant une information transparente sur la consommation énergétique du bien et son impact sur l’environnement.
La dpe obligatoire s’applique désormais à tous les locaux de bureaux, commerces ou activités tertiaires chauffés. Quelques exceptions persistent, notamment pour les bâtiments industriels exempts de chauffage ou destinés uniquement au stockage. Mais la logique d’extension de l’obligation se poursuit d’année en année.
L’exigence ne s’arrête pas au simple DPE. Le diagnostic technique DDT englobe également l’état des risques naturels. Impossible de s’en dispenser : en cas d’absence du diagnostic, la responsabilité du propriétaire peut être engagée, avec à la clé une baisse du loyer, voire la remise en cause du bail à la demande du locataire.
Type de local | DPE obligatoire ? |
---|---|
Bureaux chauffés | Oui |
Locaux commerciaux | Oui |
Locaux de stockage non chauffés | Non |
Chaque nouvelle location, renouvellement de bail ou cession doit donc comporter ce diagnostic parmi les pièces réglementaires. Côté locataire, le DPE devient un levier de négociation et un indicateur clé de vigilance avant de s’engager.
Procédure, coûts et démarches pour un DPE conforme
Obtenir un DPE pour un local professionnel suppose de suivre une marche à suivre rigoureuse. Tout commence par le choix d’un diagnostiqueur certifié, seul à même de garantir la validité du diagnostic et la solidité des calculs. C’est cette certification qui protège en cas de contrôle ou de contestation entre bailleur et locataire.
Le professionnel procède à une inspection détaillée : il mesure la surface, vérifie l’isolation, le système de chauffage, la ventilation, l’eau chaude et les vitrages. Toutes ces données sont saisies dans un logiciel réglementé qui attribue une classe énergétique, de A à G. Ce résultat devient la référence pour juger de la performance énergétique du local et envisager d’éventuelles rénovations.
Le prix d’un DPE dépend de la surface, de la configuration des lieux et de la région. Pour un local professionnel classique, comptez de 150 à 550 € hors taxes. Plus la surface est vaste ou le bâtiment atypique, plus la facture grimpe : certains diagnostics dépassent les 1 000 € pour les ensembles complexes.
Voici les étapes à respecter pour garantir la conformité du diagnostic :
- Contact et prise de rendez-vous avec un diagnostiqueur agréé
- Inspection sur place et collecte de toutes les données techniques
- Remise du rapport officiel et intégration au dossier diagnostic technique
À chaque nouvelle location, renouvellement ou vente, la procédure DPE s’applique sans exception. Aucun dispositif d’aide n’est prévu pour la simple réalisation du diagnostic, mais des soutiens financiers existent si le local nécessite des travaux de rénovation énergétique, en particulier pour les classes F ou G. Les délais sont généralement courts : il faut compter environ une semaine entre l’inspection et la remise du rapport.
Impacts du DPE sur la location et les loyers : ce qu’il faut anticiper
Le DPE bail professionnel s’impose désormais comme un facteur déterminant lors de la location d’un local commercial ou tertiaire. Dès la première visite, la classe énergétique influencera les conditions de la négociation. Un local affichant une forte consommation énergétique voit sa valeur locative immédiatement remise en question, surtout face à des locataires de plus en plus attentifs à leurs charges et à leur responsabilité environnementale.
La loi climat résilience oblige les propriétaires à anticiper. Les locaux classés F ou G, ces “passoires thermiques”, deviennent sources de tensions. Si les exigences de décence énergétique concernent d’abord le secteur résidentiel, la pression se fait sentir aussi sur les surfaces tertiaires, notamment avec le décret tertiaire. De grandes enseignes l’ont compris : elles privilégient déjà les locaux performants et négocient à la baisse les loyers pour les biens énergivores.
Les principaux points à surveiller lors de la mise en location :
- Risque élevé de renégociation de loyer à la baisse pour les locaux mal classés
- Demande croissante de travaux de rénovation énergétique pour sécuriser la location
- Meilleure valorisation des locaux présentant de bonnes performances énergétiques
La rénovation énergétique s’impose donc dans la gestion du patrimoine immobilier. Moderniser, c’est préserver l’attractivité du local, éviter les restrictions à venir et tirer parti des dispositifs d’aide existants. Les relations bailleur-locataire évoluent : certains preneurs exigent désormais un audit énergétique ou incluent des clauses de performance dans leur contrat. L’arbitrage ne se fait plus seulement sur le loyer, mais sur la valeur verte du bien, qui devient un critère de choix décisif.
Face à cet environnement réglementaire et économique mouvant, chaque décision prise aujourd’hui façonnera le marché de demain. Rester attentif à la performance énergétique, c’est s’assurer une longueur d’avance, et éviter que son patrimoine ne soit relégué au second plan.