En 2025, la taxe d’habitation sur les résidences principales disparaît pour la quasi-totalité des foyers, mais certaines situations continuent de susciter des interrogations. Certains contribuables restent redevables pour leurs résidences secondaires ou en raison de conditions spécifiques liées à leurs revenus ou à la composition de leur foyer.Des exonérations automatiques ou sur demande existent encore, souvent méconnues, notamment pour les personnes âgées, en situation de handicap ou disposant de faibles ressources. Les critères précis d’éligibilité varient selon la situation personnelle et le type de logement, obligeant chaque ménage à vérifier sa propre situation fiscale.
Taxe d’habitation en 2025 : ce qui change pour les contribuables
La taxe d’habitation sur les résidences principales disparaît presque totalement. Le poids fiscal s’allège pour la très grande majorité, creusant un fossé entre résidence principale et biens secondaires. D’un côté, pour les logements où l’on vit à l’année, la facture s’efface. Mais de l’autre, quelques cas particuliers demeurent sous la loupe.
Les propriétaires de résidences secondaires, eux, demeurent concernés. Pour ces biens, la taxe subsiste et, dans les communes en zone tendue, elle grimpe même allègrement. Les mairies fixent leur taux, souvent pour dissuader la rétention de logements ou faire face à la fonte de leurs recettes.
Le calcul s’appuie toujours sur la valeur locative cadastrale, ajustée par des abattements ou des majorations décidées au niveau local. Dans les secteurs où la pression immobilière explose, beaucoup de collectivités choisissent la majoration de la taxe d’habitation sur les logements peu occupés. Leur cible : éviter les appartements fantômes et inciter à louer.
La donne change, clairement : la taxe d’habitation concerne désormais des catégories bien identifiées, surtout les logements vacants ou secondaires. Pour chaque foyer, mieux vaut demeurer attentif aux décisions locales et à l’évolution des taux, car la fiscalité bouge vite au rythme des choix municipaux.
Qui est encore concerné par la taxe d’habitation cette année ?
Même si la taxe d’habitation a disparu pour l’habitation principale de quasiment tous les ménages, elle cible désormais quelques profils bien identifiés. Les véritables concernés : les logements vacants et les résidences secondaires.
Dans beaucoup de villes, surtout dans les zones dites tendues, la note grimpe pour ceux qui laissent des biens inoccupés toute l’année. Les propriétaires de logements vacants découvrent souvent un avis d’imposition gonflé, car les municipalités cherchent à remettre des logements sur le marché en majorant la taxe applicable. Sont concernés uniquement les logements restés vides depuis au moins un an, hors cas légitimes (longs travaux, vente…).
Pour détailler les profils concernés, voici les principales situations où la taxe reste exigée :
- Propriétaires de résidences secondaires : toujours redevables, et parfois avec un surplus en zone tendue.
- Logements vacants : soumis à une imposition spécifique, fréquemment majorée dans les grandes villes.
- Locataires : uniquement dans le cas d’une occupation d’un logement secondaire ou d’un bien inoccupé à leur nom.
Le statut change tout : propriétaire ou locataire, la règle n’est pas la même. Les propriétaires, notamment, découvrent que la taxe d’habitation sur les résidences secondaires devient un outil d’action locale contre la crise immobilière. La vacance devient ainsi une stratégie coûteuse.
Exonérations, dégrèvements et cas particuliers : panorama des situations non imposables
La disparition de la taxe d’habitation sur la résidence principale ne signe pas la fin universelle de cet impôt. Certains peuvent obtenir une exonération ou un dégrèvement, selon différents critères comme le revenu, l’âge, l’état de santé ou encore la nature du bien.
Revenus modestes et situations personnelles
Si les ressources sont inférieures à un seuil fixé selon la composition du foyer, une exonération de taxe d’habitation est possible, fondée sur le revenu fiscal de référence. Ce plafond varie selon le nombre de personnes dans le foyer. Les personnes de plus de 60 ans, les titulaires de l’ASPA, de l’AAH ou les veuves et veufs y accèdent aussi, sous réserve de ne pas être assujettis à l’IFI et de respecter les plafonds requis.
Voici les personnes qui peuvent prétendre à une exonération ou à un allègement :
- Personnes en situation de handicap recevant l’AAH : exonérées de taxe d’habitation sur leur résidence principale.
- Bénéficiaires d’aides sociales : allocations comme l’ASPA, l’ASI ou la solidarité aux personnes âgées peuvent ouvrir droit à l’exonération.
- Résidents en maison de retraite : l’ancien domicile conserve l’exonération, même si le logement est encore meublé.
Cas particuliers et dispositifs locaux
Certaines zones de revitalisation rurale accordent aussi une exonération temporaire pour quelques meublés touristiques ou chambres d’hôtes, histoire de soutenir le tissu local. D’autres collectivités apportent des abattements sur la valeur locative selon leur politique : familles nombreuses, rénovation de biens anciens, chaque mairie ajuste sa stratégie.
Dans certains cas, une exonération de taxe foncière peut s’ajouter, si la situation de la personne (âge, handicap) et ses ressources le permettent. D’où la nécessité, pour chaque foyer, de vérifier ses droits dès qu’un changement de situation intervient.
Quelles démarches pour bénéficier d’une exonération ou d’une aide fiscale ?
L’obtention d’une exonération de taxe d’habitation ou d’un allègement n’est pas toujours automatique. Quelques situations sont traitées d’office par l’administration, mais souvent, il faut soi-même signaler sa situation pour faire valoir ses droits.
Le revenu fiscal de référence (RFR) constitue le premier critère. C’est à partir de celui-ci qu’on vérifie, à l’aide de l’avis d’imposition, si l’on respecte le seuil applicable selon la composition du foyer. Les personnes âgées, en situation de handicap ou bénéficiaires de minima sociaux doivent, en plus, surveiller leur patrimoine et la domiciliation à leur résidence principale.
Chaque propriétaire doit remplir la déclaration d’occupation (formulaire n°1205-GD) pour informer l’administration fiscale de l’occupant du logement au 1er janvier. Cette démarche s’effectue en ligne sur l’espace personnel dédié. Sans déclaration ou en cas d’erreur, l’imposition tombe par défaut, souvent à tort.
Dans plusieurs situations, il ne faut pas attendre une régularisation automatique : une demande explicite doit être déposée. Voici les circonstances où une action volontaire devient indispensable :
- Lors d’une demande d’exonération liée à l’âge ou au handicap, il s’agit de contacter le centre des finances publiques de la commune avec les justificatifs adéquats (justificatif d’allocation, carte d’invalidité, etc.).
- Pour un logement vacant ou une résidence secondaire, présenter son dossier auprès des services fiscaux en respectant le déroulement prévu en ligne ou sur rendez-vous.
Lors de la déclaration, la vigilance s’impose : la moindre inexactitude peut entraîner un refus d’exonération ou des délais d’instruction. Mieux vaut conserver tous ses justificatifs et suivre scrupuleusement les échanges avec l’administration : le service concerné peut demander des pièces complémentaires pour valider l’allègement ou l’exonération sollicitée.
2025 marque la bascule : la taxe d’habitation s’efface pour la majorité, mais l’égalité fiscale s’arrête là. Entre contraintes locales, démarches individuelles et choix politiques, la situation de chaque foyer reste singulière. Un jour ou l’autre, la fiscalité locale saura sans doute redéfinir les contours du jeu. À chacun d’ouvrir l’œil et de décrypter la prochaine étape.